Triste réalité qui me semble en effet crédible. Déjà que naturellement, c'est à dire toutes raisons confondues, 3 couples sur 4 à notre époque sont amenés à divorcer... Maintenant ça ne nous dit pas si le candaulisme a joué un rôle dans toutes ces séparations. D'après vos statistiques empiriques, qui sont au passage très intéressantes, il semblerait que ça soit le cas. En effet si je comprends bien, plus les couples se sont éloignés du simple plaisir occasionnel pris ensemble à l'occasion des jeux sexuels d'un soir (objétisation de l'amant comme il est dit dans un autre post), et ce pour aller vers un véritable remplacement ou mise en retrait du mari (chambre séparé, sortie solitaire avec l'amant, polyamour, hotwifing...), moins les couples ont survécu. Alors je n'ai pas une grosse expérience en terme de candaulisme mais j'ai de bonnes raisons de penser - en tout cas je m'interroge - que ce serait assez logique qu'il en soit ainsi et ce pour différentes raisons :
- Le candaulisme institue une infidélité conventionnellement acceptée dans le couple. L'infidélité est l'occasion de tester d'autres partenaires or tester d'autres partenaires, c'est fatalement prendre le risque de trouver mieux. Quand on teste et qu'on trouve mieux, est-il raisonnable de croire qu'on pourra revenir en arrière aussi facilement ? ok vous me direz qu'il n'y a pas que le sexe dans la vie mais si ça se passe bien de ce côté là avec un amant, comment la femme peut ne pas avoir envie d'explorer le reste du potentiel de la relation avec lui, comment empêcher l'amant de se montrer sous son meilleur jour pour continuer à profiter des faveurs de madame et donc au final, comment empêcher madame de se faire des films ? Il faut avoir une sacrée philosophie pour ne pas oublier qu'un "tiens" vaut mieux que deux "tu l'auras" quand sonnent les sirènes du désir... et même si c'est le cas, cette philosophie ne marche que tant que le "tu l'auras" ne se sera pas transformé en "tu l'as" car il n'y aura alors plus que l'amour et la loyauté pour faire la différence... le couple aura intérêt à être solide de ce côté là. Souvenez-vous du film Proposition Indescente dans lequel Demi Moore tombe sous le charme d'un milliardaire qui proposait à son couple dans le besoin 1 million de dollars en échange d'une seule nuit avec elle : elle y est allée à reculons et juste pour l'argent juqu'à ce qu'elle ait pris son pied lors de cette fameuse nuit, ensuite tout a changé... et ce n'est pas elle qui retourne spontanément vers son mari à la fin, c'est l'amant qui la vire pour ne pas la laisser briser son couple.
- Etre capable de séparer le plaisir physique de l'affectif n'est-il pas un leurre ? Si on en croit les gardes fous qui sont mis en place par ceux qui pratiquent (ne pas embrasser, pas de relation qui durent, ne faire qu'avec des inconnues, ne se voir que pour ça, ne pas faire avec des personnes de l'entourage dont les relations sont amenées à perdurer, etc.) c'est bien qu'il y a danger qu'après une ou deux soirées de baise réussies, une relation risque de se nouer entre la femme et l'amant, tout le monde en conviendra. Je ne doute absolument pas que bon nombre de personnes arrivent à faire cette séparation physique/affectif, mais je pense qu'il faut une prédisposition, un conditionnement, ou bien faire un travail sur soi qui n'est pas forcément à la portée de tout le monde. Messieurs, reprennez votre petit manuel de séduction à l'usage des honnêtes hommes et jettez un oeil sur comment séduire une femme, chapitre émotions : faire vivre des émotions à une femme fait partie de ce qui la captivera chez vous. C'est pour ça qu'elles aiment les mecs qui les font rire mais aussi les badboys et les aventuriers. Il est même conseiller d'offrir une forte amplitude émotionnelle pour garder une femme : la faire rire, la faire pleurer, la rendre heureuse, la rendre triste, lui faire peur, la surprendre, la rassurer... tout ça doit s'alterner et s'orchestrer savament pour un vécu émotionnel riche chez madame. Et que se passe-t-il dans une relation avec un amant ? exactement ça... soit pile poil le contraire de ce qui se passe avec le mari qui lui est enfermé dans des contraintes de vie de famille qui n'ont rien de sexy d'où découle souvent un encephalogramme émotionnel plat quand il n'est pas constamment négatif. Comment voulez-vous qu'une femme ne finisse pas par tomber amoureuse d'un de ses amants ? Il serait logique que les couples qui s'en sortent le mieux soient ceux qui jouent avec le feu pour booster la vie émotionnelle de leur femme tout en se gardant bien d'aller trop loin pour ne pas se bruler les ailes (ce seraient ceux de la catégorie 1 dans le post précédent).
- On dira ce qu'on voudra, mais passée la peur de l'inconnu qui fait souvent hésiter à franchir le cap de se mettre à coucher avec d'autres personnes, le sexe c'est bon en soi et c'est encore meilleur quand c'est stimulé par la nouveauté. La satisfaction de séduire, le plaisir qu'on prend à découvrir un autre corps, à être touché par d'autres mains, à essayer un sexe qu'on ne connaissait pas ... tout ça est grisant et peut vite faire tourner la tête. Le sexe est une pulsion de vie nécessaire à toute espèce. Ceci étant, pour construire un ordre social viable notamment au niveau de la cellule familiale, l'être humain qui aspire à dépasser le stade de l'animal a forgé pendant des milliers d'années un modèle relationnel homme-femme basé sur la fidélité officielle (pour contenir nos pulsions) + éventuellement l'infidélité officieuse (qui fait office de soupape de sécurité quand on arrive plus à les contenir ces pulsions). S'autoriser soi-même et/ou en couple à prendre du plaisir en couchant avec d'autres personnes, c'est faire sauter ce modèle qui garantissait la viabilité de la relation homme-femme dans la durée. Alors deux options : soit on ne trouve pas ça si bien que ça - généralement pour des raisons morale auxquelles s'ajoute le cout et la complexité de gestion - et dans ce cas on s'en lasse vite, ça s'arrête ; soit on y prend du plaisir, on trouve que finalement les inconvénients sont relatifs, et alors la question c'est comment avoir envie de s'arrêter ? pourquoi revenir dans la cage alors que la porte reste ouverte ? Bon je ne suis pas une femme, je ne sais pas comment une femme vis et vois la relation avec son ou ses amants. Ensuite évidemment la place donné à la sexualité dans sa vie est affaire de chacun. J'aurais d'ailleurs bien aimé avoir des témoignages féminins sur cette question car j'ai un peu peur de dire des bêtises. Ceci étant je peux supposer que si une femme commence à prendre du plaisir avec un ou plusieurs amants sans qu'il n'y ait aucune gêne pour personne, je ne vois pas pourquoi il y aurait une raison qu'elle ait envie de s'arrêter. Le couple pourrait alors rapidement perdre le contrôle de la situation car tout reposera finalement sur les limites qu'elle se mettra elle-même ou bien celles posées par le mari qu'elle consentira à respecter : cruel et périlleux dilemme pour elle ! Pour ce qui est de mon expérience, pendant presque un an et demi j'ai poussé pour que ma femme couche avec mon copain, il a un sexe très épais et ça m'excitait grave qu'elle passe à la casserole pour essayer ; de son côté ça l'excitait quand on en parlait mais elle refusait de concrétiser. L'été dernier elle a fini par céder et depuis que c'est fait, c'est elle qui parfois me harcèle pour qu'on l'invite quand elle a envie de se faire sauter ; vu comme il la baise bien, rien d'étonnant au final... et parfois je flippe un peu car je sais que je joue avec le feu.
- Je ne prétends à aucune vérité mais mais je ne pense pas qu'on soit réellement polygamme/polyandre même si ça peut devenir une solution quand il y a des manques dans une relation. Personnellement j'ai vécu 8 ans dans une double vie officielle (c'est à dire que tout le monde savait, les enfants, les familles, les amis... totale transparence... bref, ce n'était pas un modèle basé sur une relation maritale officielle avec une et une relation amant-maîtresse cachée avec l'autre). Durant ces 8 ans j'ai essayé de tout concilier, en vain. Le principal problème, c'est qu'il est quasiment impossible de se dédoubler pour apporter à chacune tout ce dont elle avait besoin. Autrement dit, si on va trop loin dans une relation (comme dans la relation qu'entretiendrait une femme avec son amant sur une base candauliste), fatalement il finira par y avoir l'éviction du mari au profit de l'amant ou l'éviction de l'amant au profit du mari. Dans un cas le couple sera perdu, dans l'autre il sera sauvé, mais la question du choix finira par se poser car on ne peut pas se couper en deux pour se dédoubler. De toute façon même si on y arrivait, le cout de ce partage pour chacun sera toujours supérieur au cout que représente de casser le couple initial au profit de la formation de deux autres couple (la femme + celui qui reste, celui évincé + sa future compagne). Ce raisonnement est valable quelque soit le niveau ou l'aspect d'une vie. Je prends mon propre exemple : pour ceux qui me lisent, ma femme et moi souhaitons un dernier enfant, ça ne vient pas avec moi et nous prennons volontairement de plus en plus de risques avec mon copain (il est ok et s'est même proposé) ; là où je veux en venir c'est qu'on a beau tourner le problème dans tous les sens, si elle tombe enceinte de lui, l'enfant ne sera pas de moi et ça c'est sans solution. Si elle tombait enceinte de lui, le cout pour elle, pour mon copain et bien sur pour moi et pour l'enfant à naître sera toujours plus important que si ma femme était devenue la femme de mon copain, qu'il ait fait un enfant légitime, et que de mon côté je refasse ma vie avec une autre femme quitte à ne pas avoir de nouvel enfant. Alors en cas de manque dans une relation (ex. le mari infertile ou délaissant), le candaulisme peut être une solution : la femme y trouve son compte en ayant une réponse à ses besoins réparties sur ses deux hommes ; chacun d'eux en revanche n'aura qu'une demi femme et sera fatalement obligé de compléter ses propres besoins en ayant recours à une tierce personne. Ben oui ... sinon lequel des deux restera en plan le jour de la Saint-Valentin ? Lequel des deux sera frustré quand madame aura eu son compte niveau câlins avec l'un et devra dire non je suis fatiguée à l'autre ? On est là dans l'équilibre autour d'une équation complexe. Réussir une relation candauliste c'est gérer des équilibres, mais des équilibres par le haut qui sont par nature instables contrairement à ceux nivelés par le bas. Ces équilibres doivent être gérés en permanence, ils ont donc des couts importants et s'accompagnent de risques certains.
Bon voilà... comme d'habitude, mon avis vaut ce qu'il vaut, je me doute qu'il y a aussi plein d'arguments en sens inverse et c'est d'ailleurs pour ça que je me réserve le droit d'en changer sans préavis, hé hé !
PS: merci machiavel55 pour avoir partagé ces infos issue de votre expérience, qu'en pensez-vous sur le fond ?