par Mr and Mrs Ivanov » Dim 22 Déc 2019 21:32
Elle descend l’escalier. Talons hauts aux reflets métalliques, chaussures rouges vernies, ses bas noirs achèvent de fuseler ses jambes, alors que la rondeur de ses fesses est magnifiée par ce body string noir, qui laisse ses seins apparents et accessibles. Lou pénètre à pas précautionneux dans l’un des hauts lieux du plaisir parisien. Lumières tamisées, teintes rouges, noires et or alors qu’au mur des reproductions de peintures évoquent et célèbrent le corps de la femme. En contre-bas des marches, quelques couples accoudés au bar ou autour de quelques petites tables éparses. Lou descend. Attentive, avec ses talons hauts, à chacun de ses pas. Je la suis. Regarde sa démarche chaloupée. Ses fesses me fascinent. Toujours. Peut-être encore plus ce soir-là alors qu’elle s’avance au milieu de la foule, à moitié nue, accessible aux regards mais aussi aux mains, aux langues, aux queues qui ne manqueront pas de se dresser à son passage. C’est une soirée à part dans ce club où l’on célèbre les fantaisies érotiques de bien des façons.
On en encore discuté dans l’après-midi pour dissiper aussi bien l’angoisse que les malentendus qui pourraient naître d’une expérience comme celle-ci. « Quoi qu’il arrive, que tu oses ou non, je te baiserai après ». Elle m’a alors regardé d’un air à la fois sévère et malicieux « tu me laisses me faire baiser par un ou deux mecs avant de me prendre ». Ainsi soit-il. C’est un défi comme il est bon de s’en lancer parfois. Parviendra-t-elle à baiser avec de parfaits inconnus en club ? Réussira-t-elle à en baiser plusieurs ? A sucer qui la sollicitera ? A laisser les doigts les plus aventureux se glisser en elle ? A enchaîner, à se faire prendre à plusieurs reprises dans les alcôves enténébrées du lieu, passant d’un complice anonyme à l’autre ?
La voilà lancée alors que ses talons brillants s’enfoncent vers cet antre dédié au plaisir instantané et animal. La sensualité du lieu n’est qu’un vernis qui vite s’effrite pour que chacun laisse libre court à ses envies, ses désirs. Elle regarde ses pieds, veillant à éviter les faux pas. Ce qu’elle ne voit pas, ce sont les regards qui l’accueillent. L’instant se fige pour les occupants du lieu. Dans les regards on lit de la surprise, de l’envie, du désir, de l’émerveillement… Le côté « Wouah ! », une apparition. Lou illumine le lieu autant que les regards. Sans le savoir, toujours concentrée sur ce cheminement qui s’achève au milieu de cette foule clairsemée et clairement charmée où chacun va commencer à guetter un regard, une attention, un geste, en un mot, un message. C’est le jeu. « Vous buvez quelque chose ? ». Pas pour le moment. La piste de danse est déserte ou presque. Deux jeunes femmes s’y regardent dans le miroir qui la jouxte. Le coin des Narcisse. Je m’assois avec Lou. La musique nous enveloppe alors que le DJ déroule une liste de titres clubbing plutôt classique. Impossible de savoir si elle est nerveuse. Je tâche de lire dans son regard. Elle semble songeuse. Presque absente. Elle s’interroge. Sera-t-elle capable de se lancer ? De se laisser aller ? De se laisser désirer, posséder, pénétrer ? Mais aussi de ne pas se décevoir. D’être à la hauteur de ses envies autant que de ses fantasmes.
Assis sur un canapé, je lui caresse les seins alors que les têtes se tournent, furtivement ou non, pour mieux la regarder dans cette tenue provocante à souhait. Idéale pour ce défi. J’aime que Lou soit accessible. Pour moi mais aussi pour les autres. Elle aime être disponible et j’aime qu’elle le soit. Qu’elle puisse prendre et donner du plaisir. Sans compter. Je lui propose d’aller faire un tour au coin câlins, là où tout se passe dans ce genre de lieux. Là où la civilisation reste sur le pas de la porte ou presque. Il faut quand on s’y aventure aimer jouir et faire jouir, pénétrer et se faire pénétrer, voir et être vu. « Tu viens avec moi alors ». Je viens même si je caressais l’idée qu’elle puisse y aller seule, qu’elle puisse se lâcher, s’exhiber, s’offrir en toute liberté. Ça n’est que partie remise car l’espace qui accueille ces étreintes torrides souvent anonymes est désert. Vide. Il n’y a pas âme qui vive au royaume de la baise à cet instant. Déception.
« Je vous prends une coupe de champagne et une petite bouteille d’eau ». On se rassoit. La vie nocturne possède son rythme. Lou ne manque pas d’attirer les regards. Sa silhouette est magnifique. Ses seins ne demandent qu’à être attrapés, tout comme son cul sublimé par ces talons et ces bas… Je la regarde, je la désire.
Des couples arrivent et se glissent vers le coin câlins. A côté de nous, une femme, blonde, cheveux courts, tenue noir et blanc, s’assoie. Elle regarde Lou, je le sais. Moi aussi, car elle guette un regard, une invitation, un geste qui pourrait lui permettre de toucher, d’embrasser Lou, de la posséder avec ses doigts, sa langue et de l’offrir à son compagnon. Lou ne l’a pas vue. Elle reste silencieuse puis se lève soudainement. Sans un mot, sans un regard elle traverse la piste de danse et s’engouffre dans l’espace dédié aux plaisirs. Je la regarde s’éloigner (son cul est un pur chef-d’œuvre) surpris mais aussi satisfait. Elle vient de se jeter dans le grand bain du libertinage. Cela peut paraître curieux, mais je suis fier d’elle.
Je jette un œil à la gigantesque horloge murale à ma droite. Je suis impatient de la rejoindre mais en même temps je veux lui laisser du temps. Qu’elle se confronte à elle-même au cœur de cet univers dans lequel elle gravite avec une aisance qui ne cesse de me surprendre et de me fasciner. « Tu es faite pour ça, faite pour baiser, pour te faire baiser, tu aimes trop ça » lui dis-je souvent. Faites pour être prise, et reprise, reprise encore pour jouir et jouir à nouveau. Je l’imagine alors liquide, je parviens à ressentir la sensation de mes doigts qui s’enfoncent en elle dans ces moments. Ses lèvres gonflées, alors que mes doigts glissent avec avidité sur ses parois chaudes, douces et glissantes. Accueillantes toujours. Je regarde l’heure. Allez, encore quelques minutes. Notre voisine blonde a disparu. Il y a du mouvement dans le coin câlin. Attendre encore, lui laisser le temps d’expérimenter. Seule. De s’abandonner. De lâcher prise dans ce lieu qui célèbre le plaisir brut et décomplexé. Encore deux minutes. Non. Pourquoi attendre ? Je me lève, pressé de la voir, de la découvrir au beau milieu de ces hommes et femmes gorgés de désirs. Elle ne peut pas passer inaperçue et nombreux doivent être à cet instant ceux qui cherchent à s’attirer ses faveurs.
Je rentre dans le lieu. Je regarde à gauche, à droite. Pas de Lou. Je poursuis ma progression. Comment vais-je la retrouver ? Seule ? Accompagnée ? D’un compagnon, de plusieurs, d’une femme ? Debout ? Allongée ? A genoux ? Une queue dans la main ? Dans la bouche ? Ailleurs ? je l’aperçois. Je m’arrête, garde une certaine distance et l’observe.
Elle est debout. Spectatrice dans un coin plutôt animé. La femme blonde qui nous côtoyait quelques minutes plus tôt est à côté d’elle. Son compagnon est tout proche. Les allers et venues m’empêchent de voir. Je distingue plus qu’autre chose dans cette zone où l’éclairage est minime, où la lumière se fait discrète pour conserver l’intimité tout en masquant la rugosité des corps dénudés. Lou est belle. La femme l’embrasse. La caresse. Je ne vois pas si l’homme la touche aussi ou s’il regarde. Lou m’aperçoit. Je me rapproche. Tout en restant à distance. Je veux que cet instant soit à elle. Elle tient la queue bien droite de l’homme dans sa main gauche. Une queue d’une belle taille qui, si elle le permet, devrait lui donner quelques sensations. Elle le branle doucement comme elle sait si bien faire alors que la femme poursuit l’exploration de son corps.
Lou se penche et glisse dans sa bouche le membre bien droit. Je l’imagine glisser sa langue aux endroits les plus sensibles. L’homme gémit. Il semble apprécier. Elle le suce encore un peu avant de s’allonger sur une des banquettes proches. Sur le dos. Elle écarte les cuisses. Sa chatte parfaitement épilée est ouverte. C’est un appel à la pénétration. Après quelques caresses l’homme enfile un préservatif et se glisse en elle. Une nouvelle queue pour Lou me dis-je. Une nouvelle expérience. Cela me plaît qu’elle essaie de nouvelles queues à la recherche de sensations différentes. Elle aime être baisée. J’aime qu’elle le soit.
Autour, les corps s’entremêlent, les gémissements se font plus nombreux. Il y a une véritable douceur dans ces étreintes. Ici, les gens se veulent du bien. L’homme est sur Lou, s’y enfonce, rapidement, son excitation est grande, trop. Il se relève, regarde sa femme. « Je ne vais pas y arriver, elle m’excite trop » lâche-t-il un brin paniqué. Sa compagne prend le relai un instant. Je l’invite à y retourner, à pénétrer Lou qui l’attend, les jambes bien écartées prête à se donner sans concession, à s’offrir pour qu’il jouisse. Il glisse sa queue à nouveau en elle. Je l’encourage à la baiser tout en lui intimant d’y aller doucement.
Je croise le regard de Lou, je m’assure que tout va bien. Mais à cet instant elle n’a pas besoin de moi. Elle mène la danse. Sait ce qu’elle fait alors que l’homme lui assène de rapides coups reins. Il jouit. Vite. Se relève. Se rhabille un peu chancelant. Heureux et confus de s’être laissé débordé par son excitation. Lou fait cet effet-là. Il m’a demandé comment je fais. Pour tenir. Pour ne pas craquer avec une femme aussi magnifique, sensuelle. Lou a répondu par une boutade. J’ai juste pensé que « Oui, ça n’est pas toujours évident de ne pas se laisser déborder », mais c’est aussi ce qui rend la jouissance en elle parfois si intense. Lou se relève. Je suis fier d’elle. Elle a franchi le pas avec ce naturel déconcertant qui la caractérise quand elle évolue dans ce milieu libertin. Autour de nous, les gens baisent. Je la prends rapidement, quelques instants. Je veux la préserver. Je préfère qu’elle enchaîne. La voilà d’ailleurs repartie, je la suis.
A peine dix mètres franchis qu’elle se dirige vers le grand lit, pièce centrale de cet espace dédié aux plaisirs charnels. Je suis fasciné. Elle rejoint un homme brun et sa femme. Des Méditerranéens souriants. Elle me confiera plus tard que l’homme lui a fait un signe afin qu’elle le rejoigne. Ce qu’elle a fait sans sourciller. Elle embrasse la femme brune, sensuelle, magnifique, au parfum envoûtant. Une femme blonde allongée à côté et qui vient tout juste de se faire prendre lui demande « C’est quoi ton parfum ». « C’est mon homme qui me l’a offert ». Lou est partie s’occuper de la queue de l’homme. Elle suce avec application cette queue d’une taille raisonnable qu’elle peut enfoncer sans mal dans sa bouche pour mieux l’envelopper de sa langue et extirpe à l’homme des râles de plaisir. La femme blonde la rejoint un instant. Elles s’embrassent, mêlent leur langue autour de ce gland gonflé. Je suis allongé à côté. J’ai sorti ma queue. Je me branle en regardant ce ballet de langues autour de cette queue qui ne demande qu’à être caressée, branlée, sucée, engloutie dans un orifice ou un autre. L’homme enfile un préservatif, demande à Lou de grimper sur lui. Elle ne se fait pas prier. Elle le chevauche, les seins dressés, ces mouvements de hanches que je connais par cœur et qui me fascinent. J’imagine son clitoris qui glisse sur le pubis de sa monture.
Elle se balance, d’avant en arrière, son bassin ondule, je scrute son visage, je dévore des yeux ses épaules, son ventre plat, ses hanches et ses mains magnifiques fraîchement manucurées. Elle me prend la main, m’embrasse, tout en restant empalée, en mouvement sur l’homme qui la contemple, l’enveloppe de son regard. Autour, des femmes s’embrassent, des couples s’étreignent et se prennent. J’entends la musique de la piste de danse. Il y a des cris, des gémissements, des râles, le bruit de vêtements qu’on retire, ou que l’on remet selon l’instant, des mots qui s’échangent dans la noirceur et la moiteur ambiantes. On murmure, on susurre, on rit aussi. Le cul est joyeux. Décomplexé. Sans vraiment d’autres horizons que lui-même ici, ce soir. Lou, marque une pause. Elle se relève. Enfile ses talons hauts. « Allez, on fait une pause ». Je lui souris. Elle a son regard à cet instant. Ce regard. Plein d’assurance, de fierté, de joie et de vie. Celui qui me chavire, me bouleverse.
Retour sur une banquette au milieu d’une foule dispersée. On échange quelques mots, quelques caresses. Ma femme est belle. Radieuse. Solaire. Elle éclaire ma nuit et celle de ce lieu. Elle se lève et file sur la petite piste de danse. Accrochée à la barre alors que les lumières multicolores et mouvantes viennent caresser son corps comme d’autres quelques instants plus tôt. Je me déplace pour mieux la regarder. Je la contemple osciller, ses fesses magnifiques en mouvement. Je suis fasciné par son cul qui ondule en rythme. L’envie de le saisir, de l’embrasser. Glisser ma langue jusqu’à son endroit le plus sensible, le plus secret et le plus délicat. Je me ressaisis mais il me tarde de la prendre, de me sentir m’enfoncer en elle. Elle capte les regards alentours. Hommes et femmes la regardent. Magnétique. D’autre femmes viennent à sa rencontre. Les plus belles de la soirée. A cette instant les trois plus belles femmes du club illuminent la piste. Les regards convergent. Elle échange quelques mots avec l’une, avec l’autre. Je les vois la convoiter. Elles se sourient, se caressent furtivement. La sensualité est aussi et peut-être surtout là ce soir.
Elle revient. Pour mieux repartir. Nous décidons de retourner au coin câlins.
Dans la pénombre, on devine les corps qui s’emboitent, coulissent les uns contre les autres, se serrent, s’étreignent et jouissent au rythme de va et vient souvent nerveux. Alors que nous passons, je regarde rapidement trois femmes prises en levrette. Un classique dans ces lieux d’exhibition ou être prise peut aussi parfois dire être soumise. La levrette est une des toutes premières étapes de la soumission, de l’abandon de soi à un autre. Une façon de s’offrir complètement en confiant à l’autre son anatomie autant que son bien-être. A cet instant ces femmes sont belles même si je ne crois pas avoir pu distinguer à aucun moment leur visage.
Au détour d’un couloir, Lou croise une femme. Une Asiatique. Jolie. Derrière elle son homme. Les deux filles commencent à se toucher, s’embrasser. L’homme glisse une main ici ou là. Lou se laisse faire. Je m’approche. La jeune femme s’interroge : « Vous êtes ensemble ? ». Lou répond, « oui c’est mon mari ». Une alcôve se libère juste à côté, nous nous y engouffrons tous les quatre. Le couple explore le corps de Lou, l’embrasse. Je glisse une main vers la petite poitrine en pointe de l’Asiatique. Elle me regarde, me tend ses lèvres, je l’embrasse tout en laissant mes mains se perdre sur elle.
Lou se penche sur elle, la travaille de ses doigts habiles. Elle effleure le clitoris, glisse des doigts fins à l’intérieur et découvre une intimité serrée parfaite pour y accueillir une queue et donner du plaisir. Elle penche la tête, utilise la langue. Je pose ma main sur sa tête, la poussant légèrement, pour l’inviter à lécher sa compagne de jeu. Elle s’y attèle, avec soin. Je la regarde tout en glissant mes doigts entre ses lèvres humides, en titillant son clitoris.
Son homme s’est placé près de sa tête afin qu’elle le prenne dans sa bouche. Ses va et vient le long de cette belle queue sont hypnotiques. L’homme m’invite à prendre sa place. Il se glisse derrière Lou et la travaille de ses doigts tout en attrapant ses seins. Pour lui, la vue est somptueuse.
L’Asiatique me branle. Je regarde en même temps ma femme la lécher et l’homme caresser les fesses de Lou. C’est un ballet magnifique. L’Asiatique m’invite à lui baiser la bouche. Je m’active, m’enfonce profondément entre ses mâchoires. Douce et ferme à la fois. Je sens ma queue s’enfoncer en elle longuement et avec délectation. Je sens son odeur. Forte, musquée, presque entêtante. Je songe alors à l’odeur de Lou. Unique. Délicieuse. Réconfortante.
Changement de configuration. Je change de position, Lou aussi. L’homme glisse deux doigts en elle. Elle me jette un regard lourd de sens. Elle aime ce qu’il est en train de lui faire. Je regarde la femme que je surplombe, me glisse en elle et commence à la baiser. L’homme pénètre aussi ma femme. L’endroit est exigu, inconfortable, mais nos amants sont attentifs, doux et doués. L’Asiatique gémit, pousse des petits cris, bouge son bassin, lève les bras. Elle aussi offerte. Elle semble jouir. Son homme jouit aussi. Je me retire, enlève le préservatif et m’introduis en Lou. Pour la sentir. De l’intérieur. Belle. La soirée touche à sa fin.
Quatre queues pour une seule soirée. Dehors, il pleut. Il fait nuit. Pas encore froid. Le taxi ne tarde pas. On échange quelques mots sibyllins en présence de ce témoin inopportun mais nécessaire. Retour au bercail.
Il est tard. La nuit bien avancée. Je me perds dans le regard de Lou qui semble heureuse. « Mission accomplie. Je peux cocher la case » me lâche-t-elle. Je lui souris. Elle n’a pas joui. On se rattrapera quelques heures plus tard. Au lit, je lui dis souffle « prends ton jouet et fais-toi jouir ». Elle acquiesce. Le moment dure. Elle explose. Me regarde. Me dit « je veux bien que tu me mettes deux doigts, ou autre chose ». Cela sera autre chose alors. Elle jouit à nouveau intensément. Moi aussi. Longuement. Au fond d’elle. Là où j’aime être. Au plus près de ma femme.