Avons-nous pris des risques ? peut-être .
Avons-nous été ennuyés ? très peu .
Agirions-nous aujourd'hui de la même façon ? sans doute pas ,mais ,à mon avis ,les relations inter-communautaires se sont sensiblement dégradées depuis trente ans ( pour utiliser un langage politiquement correct ).
Mais comme je l'ai raconté au début de ce récit nous avions tout de même un protocole de recrutement assez "sécurisé" .
Pour ceux qui répondaient à nos annonces la sélection des courriers était rigoureuse ,( très ) ,à peine de 2 à 3/100 de contactés .
Ensuite conversations au téléphone pour des explications claires .
Enfin ,le premier rendez-vous était toujours dans un endroit neutre ,parking ,non isolé ,ou bar .Si un doute nous effleurait au dernier moment ,ça s'arrêtait là.
Les fois ou c'est arrivé ,c'est pas parce qu'on se sentait en danger ,mais parce que le mec nous semblait " non adapté" ,ex: macho se foutant de ma gueule ,ou voulant prendre le contrôle de Cécile .Mais vu la sélection ,ça a été vraiment rare .
Les rencontres à Bordeaux-Lac par exemple ,ne donnait quasiment jamais lieu à un retour à la maison ensemble lors de la première soirée .
Idem pour les rencontres sur les plages ,sauf au Cap ,ou à l'intérieur du camping que peut-il arriver ?
Vous prenez l'exemple des blacks que nous allions chercher à la base aérienne de Rochefort ,là aussi peu de risques ,on savait d'ou les mecs venaient ,et ils savaient certainement qu'en cas de souci on savait ou s'adresser .
Alors n'est-il jamais rien arrivé ?
Si on a eu quelques situations plus ou moins "agaçantes" .
Plusieurs fois des mecs on reconnu Cécile dans nos magasins ,je l'ai raconté dans un épisode à Royan .
Ca c'est reproduit à Bordeaux ,mais comme elle n'a pas sa langue dans sa poche les mecs perdent tout de suite la face .
De nombreuses fois on a été suivi en revenant de parkings de rencontres ,à Bordeaux lorsque je voyais une voiture "suiveuse" ,je me garais sur les boulevards , si le mec s'accrochait je faisais un détour pour passer devant le commisariat central ,c'était radical .
Après avoir quitté Bordeaux en 1992 ,nous serons très souvent au Bois de Boulogne ,pareil des mecs suivaient ,dès que j'entrais sur l'autoroute pour rentrer à 200 kms ,ça ne durait jamais bien longtemps .
Quand nous habiterons au Cap ,fin des années 1990 ,des mecs tournaient régulièrement au pied de la résidence ,il est arrivé que certains montent sonner , systématiquement j'ouvrais :
C'est pour les témoins de Jéhovav ? je suis pas intéressé et je claquais la porte au nez .
Des fois nous avons retrouvé des lettres "d'invitation" sous la porte ,parfois des fleurs ,ce qui est plutôt gentil ma foi .
Aux Antilles ,on s'est retrouvé plusieurs fois avec des "collants" ,et puis je vous ai raconté l'histoire du chauffeur de taxi ,un con qui en plus avait un couteau dans la poche .
Cécile l'a fait jouir vite fait ,quand elle veut elle sait y faire ,et il s'est tiré .
Une fois à Fort de France ,en raccompagnant un mec ,on s'est retrouvé dans un quartier de dealer de crack ,j'ai foncé ,mais là ça n'avait rien à voir avec la partie de cul ,on aurait pu revenir du resto ,c'eut été pareil.
Au Cap ,hors saison ,nous avions fait venir un black de St Etienne ,qui avait répondu à une annonce .
Au départ il était sympa ,puis ça s'est gâté quand ,à plusieurs reprises il a essayé de prendre Cécile sans capote ,il l'enlevait juste au dernier instant .
On lui a dit que ça s'arrêtait là ,il m'a demandé la salle de bains ,et quelques instants plus tard j'entends que l'on fouille dans le placard ou j'ai rangé mes clefs en arrivant ,j'y vais ,il fouille dans le sac de Cécile .
je l'ai foutu dehors .
Il devait vouloir se faire rembourser les frais d'essence ,ça faisait un bout de chemin .
Donc vous voyez des anicroches somme toute banales ,en tout cas pas de vrais détraqués . ( heureusement ).