Forum de candaulisme pour les cocus libertins et couples échangistes

je suis heureux dans un couple libertin/candauliste.
(ne pinaillons pas sur les définitions, ce n'est pas le sujet)
quand nous nous sommes connus, nous avions tous deux plusieurs partenaires.

quand notre relation est devenue plus personnelle, elle m'a proposé de cesser de voir son amant.
j'ai refusé, par respect et équilibre, puisque je continuais de voir mes copines.
par contre, j'ai été très étonné de découvrir que le fait qu'elle ait un amant m'excitait.
et plus encore, le fait qu'elle me prévienne quand elle va le voir, et qu'elle me raconte ensuite.

c'est en cherchant des réponses que je suis arrivé sur ce forum.
(je crois avoir une idée du pourquoi, je ferai probablement un fil séparé. mes idées infusent doucement.)

Poulet Fromage a écrit : A quel âge cela a commencé pour vous et étiez vous en couple à ce moment ( si vous pouvez décrire comment est venu l'idée ) ?

en fait, je crois que j'ai toujours été candauliste, avant même de savoir grand chose sur le sexe.
alors étudiant de 20 ans, je suis "sorti avec une fille", comme on disait alors, qui avait une petite réputation de chaudasse.
je me souviens lui avoir dit : "tu peux faire ce que tu veux ce soir, tant que tu rentres avec moi ensuite."
comme sa réputation n'était pas justifiée, il ne s'est rien passé avec un autre.
(je réalise en écrivant que 20 ans plus tard, les hasards de la vie ont fait que c'est cette même femme qui a été l'élément déclencheur de mon "passage à l'acte" libertin.)
ce fut mon premier "acte candauliste", même s'il ne fut que symbolique.

plus tard, j'ai eu une relation en pointillés avec une femme pendant des années.
j'étais content qu'elle ai des copains, car cela voulait dire qu'elle vivait sa vie, et que notre affection perdurait au delà du fait de sortir ensemble.
mais je me rendais compte que j'avais une excitation à lui demander des détails de sa vie sexuelle.
(rien de folichon hélas.)
ça me semblait bizarre à l'époque, maintenant je comprends.

Poulet Fromage a écrit :Avez vous été confronté à de l'angoisse quand vous avez cru que votre copine allait vous faire cocu malgré que ça soit votre fantasme ?

oui. une grande colère surtout.
les mots n'ont pas la même signification pour tout le monde, mais il faut différencier "candaulisme" ou "libertinage", qui est un fantasme partagé à deux ; et "cocu", qui est une tromperie.

j'ai été en couple avec une femme, que je poussais à vivre sa sexualité. (c'était une grosse salope catho coincée)
je lui avait créé une fiche sur un site libertin.
par contre, je me suis senti totalement cocu quand j'ai réalisé qu'elle avait rencontré un homme dans mon dos.

je bande quand je sais que ma compagne actuelle est en train de se faire prendre par son amant.
mais si elle le voyait sans me le dire, cela mettrait notre couple en péril.

je pense que le libertinage/candaulisme, mettez-y tout ce que vous voulez, ce n'est pas tromper.
c'est même encore plus de fidélité.
puisqu'on se dit et partage, le truc le plus intime : la relation sexuelle.

Poulet Fromage a écrit :Est ce normal de n'être excité que par ça à un moment ?

oui, quand on a un gros fantasme, il peut arriver qu'on soit un peu obnubilé.
attention à ne pas passer dans une névrose obsessionnelle.

Poulet Fromage a écrit :Ce fantasme vous a t'il guidé dans le choix de votre compagne ( par exemple chercher une femme aux meurs " légères " histoire d'augmenter ses chances d'être candaule/cocu ) ?

oui, j'ai pensé que des femmes qui se vantaient de leur conquêtes, ou avec une réputation de chaudasses me conviendraient.
mais en fait, ces réputations étaient usurpées, les exploits fortement teintés de mythomanie.
on peut dire que "les plus coincées font les meilleures salopes", certes.
mais bonjour ce qu'elles vont vous faire payer ensuite.

pour ma part, j'ai fait mes essais-erreurs, j'ai refusé de céder à la facilité.
j'ai vécu des trucs grandioses, parfois sinistres, mais petit à petit, j'ai fini par croiser les bonnes personnes.

aujourd'hui, je suis un candauliste heureux.

Photinia a écrit : Ne pourrait t on pas qualifier le candaulisme de fetichisme, le "fétichisme de la salope"?

Plus j'y réfléchis, plus j'en viens à cette conclusion.

c'est marrant, il m'est venu quelque chose un peu dans la même idée très récemment :

le vernis social n'efface pas totalement les instincts.
tout au fond de nous, sommeille un mâle vertébré qui veut se reproduire, conquérir la femelle féconde.
cette femelle féconde doit choisir le meilleur partenaire pour engendrer les petits les plus forts.
il faut se battre, pour être l'élu.
d'ailleurs, ne dit-on pas une "conquête" en parlant d'une femme séduite ?
il faut ensuite défendre cette conquête contre les autres mâles qui voudraient nous la ravir.

dans le candaulisme, rien de tout cela.
bien au contraire, la femme est même offerte par son homme.
on est à rebours de tous les instinct naturels, de toutes les règles sociales.
c'est un fantasme masculin absolu : une femme disponible.

"fantasme de la femme disponible", ou "fétichisme de la salope", variations sur le même thème il me semble.
l'idée est à creuser.

oxymore a écrit : dans le candaulisme, rien de tout cela.
bien au contraire, la femme est même offerte par son homme.
on est à rebours de tous les instinct naturels, de toutes les règles sociales.
c'est un fantasme masculin absolu : une femme disponible.

si on ajoute une pincée d'égo masculin bien basique : " j'ai la plus belle voiture et la femme la plus rapide ; tu veux les essayer ? "
on obtient une bonne grosse pulsion issue du cerveau reptilien et limbique.

mais ce qui fait que le candaulisme devient quelque chose de beau, c'est l'intention qui l'anime : un partage d'amour puissant entre deux personne.

comme pour tout, si on veut, on prend une pulsion basique, et on en fait de l'art :
je dois manger et boire pour survivre ... ça devient un tournedo Rossini avec des frites maison et un verre de Bordeaux grand cru.
(j'avais demandé la même chose au restaurateur. il m'a répondu "non, ça c'est de l'amour, ça ne se vend pas. c'est pour mon pote."
c'est mon plus beau souvenir de "non repas".)

oxymore a écrit :si on ajoute une pincée d'égo masculin bien basique : " j'ai la plus belle voiture et la femme la plus rapide ; tu veux les essayer ? "
on obtient une bonne grosse pulsion issue du cerveau reptilien et limbique.

paradoxalement, ou pas d'ailleurs, cette façon de voir les choses peut aussi marcher pour ceux d'entre nous qui se classent eux-même dans la catégorie "lopette" :

"j'ai une petite bite, je suis éjaculateur précoce, je ne fais pas jouir ma femme, tu es le mâle à grosse bite qui la baise, la fait jouir ... mais c'est ma femme que tu baises, pas la tienne."

en cela, le mari "lopette" est bien celui qui "possède" l'objet du désir.


(tout ceci n'est évidemment pas la vérité.
en matière d'humain, il n'y a jamais de certitudes, tout au plus des grilles de lecture qui permettent de comprendre plus ou moins finement une situation.)