Un récit (ou intrigue) est forme littéraire consistant en la mise dans un ordre arbitraire et spécifique des faits d’une histoire. Pour une même histoire, différents récits sont donc possibles. Un célèbre exemple est le mythe, dont la pièce d'Œdipe roi constitue l’un des multiples récits possibles.
Le récit s'oppose à l'histoire, qui est parfois définie comme la succession chronologique de faits se rapportant à un sujet donné1. Walter Benjamin propose d'opposer le récit au roman en disant que le premier est une œuvre créée et lue de façon coopérative, alors que le second l'est de façon individuelle. Le récit se délivre sans explications, son interprétation est laissé à la liberté de chaque auditeur, qui peut le reprendre comme il le souhaite. Le récit a un « pouvoir germinatif » et il est à ce titre capable de transmettre une expérience. Mais pour Walter Benjamin la crainte est le développement de l'information, chargée d'explications, qui se ferme sur elle-même2.
La mise en récit de thèses saugrenues ou de théories complotistes contribue à les rendre plus crédibles. Une affirmation est en effet évaluée beaucoup plus positivement lorsqu'elle est scénarisée, et encore plus lorsqu'elle se base sur un « effet de dévoilement », c'est-à-dire lorsque le récit met en cohérence des éléments intrigants qui paraissaient disparates jusque-là3. Cette manipulabilité des croyances fondée sur le récit est appelée « effet Othello » par le linguiste M. Piatelli Palmarini (it)4.
Notre histoire (infidélité vers le candaulisme)
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Notre histoire (infidélité vers le candaulisme)
Modifié en dernier par Sonix91 le sam. 5 août 2023 18:44, modifié 1 fois.
- Ragetime
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Re: Notre histoire (infidélité vers le candaulisme)
Un récit intéressant sur votre entrée dans le candaulisme. Merci.
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Re: Notre histoire (infidélité vers le candaulisme)
Enfin un récit bien narré, ça va de soi qu'une suite serait la bienvenue 

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Re: Notre histoire (infidélité vers le candaulisme)
Ah oui la suite. C'est bien narre. Continue ça change des brouillons parfois.
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Re: Notre histoire (infidélité vers le candaulisme)
Un récit (ou intrigue) est forme littéraire consistant en la mise dans un ordre arbitraire et spécifique des faits d’une histoire. Pour une même histoire, différents récits sont donc possibles. Un célèbre exemple est le mythe, dont la pièce d'Œdipe roi constitue l’un des multiples récits possibles.
Le récit s'oppose à l'histoire, qui est parfois définie comme la succession chronologique de faits se rapportant à un sujet donné1. Walter Benjamin propose d'opposer le récit au roman en disant que le premier est une œuvre créée et lue de façon coopérative, alors que le second l'est de façon individuelle. Le récit se délivre sans explications, son interprétation est laissé à la liberté de chaque auditeur, qui peut le reprendre comme il le souhaite. Le récit a un « pouvoir germinatif » et il est à ce titre capable de transmettre une expérience. Mais pour Walter Benjamin la crainte est le développement de l'information, chargée d'explications, qui se ferme sur elle-même2.
La mise en récit de thèses saugrenues ou de théories complotistes contribue à les rendre plus crédibles. Une affirmation est en effet évaluée beaucoup plus positivement lorsqu'elle est scénarisée, et encore plus lorsqu'elle se base sur un « effet de dévoilement », c'est-à-dire lorsque le récit met en cohérence des éléments intrigants qui paraissaient disparates jusque-là3. Cette manipulabilité des croyances fondée sur le récit est appelée « effet Othello » par le linguiste M. Piatelli Palmarini (it)4.
Le récit s'oppose à l'histoire, qui est parfois définie comme la succession chronologique de faits se rapportant à un sujet donné1. Walter Benjamin propose d'opposer le récit au roman en disant que le premier est une œuvre créée et lue de façon coopérative, alors que le second l'est de façon individuelle. Le récit se délivre sans explications, son interprétation est laissé à la liberté de chaque auditeur, qui peut le reprendre comme il le souhaite. Le récit a un « pouvoir germinatif » et il est à ce titre capable de transmettre une expérience. Mais pour Walter Benjamin la crainte est le développement de l'information, chargée d'explications, qui se ferme sur elle-même2.
La mise en récit de thèses saugrenues ou de théories complotistes contribue à les rendre plus crédibles. Une affirmation est en effet évaluée beaucoup plus positivement lorsqu'elle est scénarisée, et encore plus lorsqu'elle se base sur un « effet de dévoilement », c'est-à-dire lorsque le récit met en cohérence des éléments intrigants qui paraissaient disparates jusque-là3. Cette manipulabilité des croyances fondée sur le récit est appelée « effet Othello » par le linguiste M. Piatelli Palmarini (it)4.
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Re: Notre histoire (infidélité vers le candaulisme)
Et la narration quand penses-tu ? Effectivement c'était intello.