Vous l’avez compris depuis quelque temps on traverse un petit passage à vide .
Je sais bien que certains seraient déjà bien contents de traverser des passages à vide
comme ça .
Ca les changerait de leur quotidien .
Mais quand on a pris de « mauvaises habitudes » il est difficile de se réfréner .
Cécile traverse une période de doute ,une sorte de middle life crisis .
Moi je ne m’inquiète pas vraiment ,je me dis que c’est juste un moment de fatigue ,de démotivation .
Et j’ai tort ,car c’est dans ces conditions que les femmes se retrouvent à devoir se prouver qu’elles sont toujours séduisantes .
En tout cas dans les mois qui vont suivre je ne vais strictement rien comprendre à ce qui est en train de se tramer sous mes yeux .
Et il n’y a de pire sourd que celui qui ne veut pas voir ,ou ,si vous préférez ,de pire aveugle que celui qui ne veut rien entendre .
Nous sommes le week-end de la Pentecôte .
Ces ponts de Mai attirent toujours du monde ,les locaux et des touristes pressés de retrouver le soleil ,et surtout l’ambiance du Cap .
Pour certains ,dans les coins ou il n’y a pas de club libertin ,l’hiver est une longue traversée du désert .
A présent les clubs échangistes ont fleuri un peu partout en province ,mais il y a 25 , 30 ans ils étaient nettement moins nombreux .
Ce Dimanche de Pentecôte nous sommes donc à la plage ,à la baie des cochons bien sûr ,avec quatre ou cinq couples d’amis .
On est pas sous un baobab mais les palabres vont bon train ,jusqu’au moment ou Cécile , toujours le regard aux aguets ,une vraie femelle suricate celle-là , des fois qu’un beau mâle passerait à proximité ,se redresse et nous dit :
C’est lui ,c’est lui ,je reconnais sa démarche ,c’est lui je vous dis ,j’en suis sûre .