Avoir un fantasme dans votre esprit est une chose ; Le vivre en est une autre.
Pour moi, un fantasme doit être basé sur des événements qui pourraient, du moins en théorie, se produire réellement.
Si je ne peux pas croire que cela puisse vraiment arriver, je ne peux pas me projeter sexuellement.
Je ne peux faire semblant d’être là, de jouer un rôle : je dois pouvoir le vivre pleinement.
Le copain d’enfance, le dîner, moi étant un peu saoule et le tabouret de bar ont fourni les ingrédients parfaits – une collection de circonstances peu susceptibles de se répéter.
Et puis c’est arrivé...
Cela faisait maintenant deux mois que le copain d’enfance de mon mari m’avait séduite lors d’une soirée entre amis et nous en étions arrivés à des baisers volés passionnés alors que nous nous étions retrouvés seuls en tête à tête dans la cuisine de notre hôte.
Mon mari Yann nous interrompit au moment où, troublée par le physique imposant de Romuald, je me laissais aller à une fougue soudaine et approchais mes lèvres des siennes.
Yann et moi avions déjà connu plusieurs nuit torrides en compagnie de très beaux étalons et nous adorions inviter chez nous de superbes alpha pour me faire l'amour devant lui chez nous, mais ils avaient toujours été choisis sur des sites libertins.
Mais il s’agissait cette fois d’un proche, en l’occurrence, le meilleur ami d’enfance de Yann, et cela n’avait jamais fait partie du contrat candauliste avec mon mari, et avons convenu de ne plus jamais en parler, gênés l’un comme l’autre de cet « incident interdit », sorte d’accroc au contrat marital.
Yann fit comme si de rien ne s’était passé avec son copain et ils continuèrent à se retrouver chaque vendredi soir pour une partie de squash dans le club proche de chez nous.
Jusqu’à ce qu’une nuit, après une bouteille de vin, j’ai demandé à mon mari ce qu’il aimait le plus dans le fait de regarder un autre homme me faire l’amour devant lui.
Il parut un peu décontenancé par ma question.
Je pouvais voir qu’il était réticent à répondre, mais je voulais savoir. J’ai demandé à nouveau.
Il a dit qu’il aimait regarder, mais qu’il ne pouvait pas expliquer pourquoi.
Vous le savez sans doute en suivant nos aventures candaulistes depuis 12 ans : j’ai, dès nos premières rencontres avec de beaux mâles, apprécié cette pratique, cet art de vivre une sexualité librement consentie et, surtout, partagée avec l'homme que j'aime.
Je ne sais pas si c’était le sentiment d’avoir un autre homme en moi ou mon mari qui regarde.
Tout ce que je sais, c’est que c’était la chose la plus perverse sexuellement que j’avais jamais faite et, toujours surexcitée de cette perversion dont j’étais désormais capable, j’ai apprécié chaque rencontre, chaque minute passée à prendre du plaisir avec des étrangers devant mon Cocu d’Amour voyeur.
Mais j’en voulais toujours plus et Yann semblait y être devenu, lui aussi, totalement accro.
Tout ce que j’avais à faire était d’embarquer mon mari dans de nouvelles conquêtes masculines et lui offrir des scénarios toujours plus excitants.
J’ai poursuivi mes questions à Yann.
J’ai demandé si une suite d’événements originaux aussi parfaite que la soirée alcoolisée et l’épisode de séduction se produisait à nouveau, il accepterait que j’ai une aventure avec l’un de nos proches.
Yann était toujours hésitant dans sa réponse, mais a convenu qu’il le ferait à une seule condition : qu’il puisse avoir une entière confiance dans ce proche pour ne pas être jugé par lui et que ce même proche soit « monté comme un âne ».
Il se mit à sourire aussitôt et, d’un regard inquisiteur, me demanda si j’avais en tête le baiser volé de Romuald durant la soirée des mois passés.
Il oubliait que les conditions parfaites pour pousser plus loin mon attirance pour Romuald approchaient et que son meilleur copain avait prévu de passer nous voir pour une dernière soirée avant de partir s’installer dans la capitale.
Il venait de sortir d’un divorce désordonné et déménageait à Paris pour commencer une nouvelle vie. Je sais que Romuald a toujours eu un faible pour moi et ne manquait jamais une occasion de me draguer discrètement et, pour être honnête, j’étais irrésistiblement attirée par l’animalité singulière qu’il dégageait.
Alors voilà, un homme qui m’attire, qui vient de divorcer, qui déménage à Paris, et qui sera, dès ce weekend chez nous pour un verre d’adieu.
Yann interrompt soudainement mes rêveries :
- « Par contre ma chérie, tu as du flaire. Il est monté comme un âne... Une putain de queue ! »
- « Qu’en sais-tu, idiot ? »
- « Je te rappelle que nous ne quittons jamais notre séance sportif sans nous doucher et je suis plusieurs fois tombé sur lui à poil. Crois moi, elle est tout simplement énorme. »
J’ai immédiatement senti que mon imaginaire faisait une vrille et projetais déjà les vives sensations du sexe monumental étrangère tandis que je m’empalerais dessus.
Si cela n’a pas l’étoffe d’une rencontre « cocufiage » parfaite, je ne sais pas ce que c’est et j’ai immédiatement senti mon mari commencer, lui aussi, à fantasmer à cette idée.
Après tout, il m’avait déjà vu plusieurs fois recevoir de très beaux sexes sous ses yeux...
Que le prochain soit son meilleur ami d’enfance rajoutait sans doute un niveau de perversion terriblement excitant pour nous deux et ce, grâce à l'interdit de la rencontre.
Je réfléchi intérieurement à un moyen de l’intégrer dans la conversation de cette soirée d’adieux mais me rend compte que cela n’était pas aussi facile qu’il n’y paraissait. Je ne pouvais pas simplement sortir et dire quelque chose comme : - « Oh, au fait Romu, puisque que tu pars, voudrais-tu me faire l’amour 1 fois pendant que mon mari regarde ? Cette fois, promis, il ne nous interrompra pas ».
NON !
Plus j’y pensais, plus je réalisais à quel point ce serait difficile. Peut-être d'ailleurs que j’y pensais déjà trop.
Lors de l’incident de la soirée privée, les circonstances étaient différentes et tout s’est déroulé naturellement.
Nous étions juste, Romuald et moi, totalement attirés l’un par l’autre et grisés par quelques verres qui nous avaient permis d’abandonner tous jugements critiques sur notre connivence libidineuse et j'étais désespérée de devoir imaginer « un plan » qui rendrait les choses moins spontanées, comme je les aime...
J’avais tous les ingrédients, j’avais juste besoin de la recette.
Ce n’était pas le meilleur plan, mais c’était tout ce que j’avais : compter sur la griserie de l’alcool, la liberté retrouvé de Romuald... et l’aide de mon cocu pour que notre plan fonctionne.
Nous n’avons pas eu à attendre longtemps puisque le week-end était maintenant à nos portes. J’étais déterminée à me donner les meilleures chances de séduire Romuald et déballais mes dernières emplettes du vendredi : sous-vêtements noirs, bas résille pour faire plus « pute » que ja- mais, une jupe courte en cuir et un très joli chemisier blanc moulant. Si cela ne fonctionnait pas, rien ne fonctionnerait.
Yann m’a demandé pourquoi je m’habillais aussi « vulgairement ».
Je m’esclaffais de rire et lui répond en déboutonnant encore un bouton que c’était peut-être la dernière fois que nous voyions Romuald et que je devais faire l’effort d’être la plus excitante possible pour le mettre sur la voie de notre envie commune. J’apercevais une belle érection à peine contenue dans le boxer de mon cocu prouvant que cela fonctionnerait sans doute avec son copain.
Surexcitée, mais aussi flippée de notre plan machiavélique pour gouter à cet étalon si proche de notre couple, je demandais à Yann de me servir un verre pour m’apaiser un peu.
Le mâle était ENFIN là.