par Micdom13 » Lun 18 Mar 2024 15:37
MA FEMME EST UN VIOLONCELLE (1971) avec Laure Antonelli
Niccolo Vivaldi est un homme miné. Violoncelliste rêvant de succès et de reconnaissance, le regard des autres ne lui renvoie de lui-même qu’une image médiocre et insignifiante. Ignoré ou malmené par ses collègues et son chef d’orchestre qui ignorent encore son nom après dix ans dans la même compagnie, Niccolo est au plus bas de sa confiance en soi et sombre dans la dépression.
La seule personne qui semble respecter et admirer Niccolo, c’est sa douce épouse Costanza (Laura Antonelli), ce même s’il ne pose plus les yeux depuis longtemps sur sa compagne au caractère simple et popote lui cuisinant sa polenta tous les jours impairs de la semaine.
C’est ainsi que Niccolo aura la révélation alors qu’il accompagne sa femme en cure pour ses problèmes de dos. Alors qu’elle se déshabille pour passer des examens, il redécouvre l’attrait que provoquent les formes généreuses de Costanza dans les regards concupiscents des médecins et des infirmiers.
Dès lors c’est l’escalade fantasmatique, Niccolo cherche par tous les moyens à exposer fièrement les atouts de Costanza à la face du monde. Le film expose en fait tout simplement un cas de candaulisme, cette pratique sexuelle consistant pour l’homme à trouver l’excitation en exposant – voire plus – sa compagne aux yeux d’autres hommes. L’intelligence du film, c’est de ne jamais poser de réel jugement moral sur cette pratique.
« La luxure est une force, parce qu’elle affine l’esprit en flambant le trouble de la chair».